Les différences entre don d’organe et don du corps à la science

À la survenue d’un décès, l’équipe médicale peut se tourner vers les proches afin de savoir si un don d’organe ou un don de corps était envisagé. Mais que sont ces deux types de don ? Consentement, carte de donneur, restitution du corps, frais… notre guide fait le tour pour comprendre les différences entre ces deux démarches.

1. Faire don de ses organes

Qu’est-ce que le don d’organe ?

Le don d’organe est un prélèvement d’organe d’une personne (vivante ou en état de mort cérébrale) pour ensuite le greffer sur une personne vivante. Il permet donc de sauver des vies. Ces organes peuvent être les reins, le foie, le cœur…

Ce don est gratuit pour éviter tout trafic.

Le consentement et le refus

Le don provenant d’une personne en état de mort cérébrale est à consentement présumé. C’est-à-dire que l’on considère d’emblée que la personne est donneuse. Le mieux est d’écrire ou de dire clairement à ses proches si l’on souhaite être donneur ou non (de la totalité ou d’une partie de ses organes). Il est possible d’effectuer cette démarche, par exemple, lors de la préparation de son décès. Le don peut être mentionné dans un testament.

Si la personne ne désire pas être donneuse, elle peut s’inscrire au Registre national des refus. Cela est possible à partir de 13 ans. Elle peut revenir sur son choix à tout moment en adressant une lettre à l’Agence de la biomédecine.

Si la personne est mineure, l’accord écrit des deux parents sera exigé, ou d’un seul si le deuxième parent est injoignable ou introuvable.

Le déroulement du don d’organe d’un défunt

Les principales étapes du don sont les suivantes :

1. Constatation de la mort du potentiel donneur par 2 médecins.
2. Vérification du consentement dans le fichier des donneurs.
3. Si le potentiel donneur n’est pas enregistré dans le fichier : entretien avec les proches pour vérifier si le défunt avait évoqué avec eux la possibilité de donner ou non.
4. Maintien du fonctionnement artificiel du potentiel donneur (le temps de faire des analyses sur ses organes, de vérifier la compatibilité avec des receveurs et de s’assurer qu’un refus n’avait été émis sur les dons).
5. Restitution du corps dans le meilleur état possible.

Les proches n’ont pas connaissance de l’identité du receveur. Ils peuvent malgré tout savoir si la greffe a été une réussite.

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2. Faire don de son corps à la science

Qu’est-ce que le don de corps à la science ?

Le leg de corps à la science est un don fait à la faculté de médecine (disposant d’un service spécifique) afin de former les élèves.

La décision du don

Cette décision de don ne peut revenir qu’à la personne concernée. Autrement dit, si elle souhaite donner son corps à la science lorsqu’elle sera décédée, elle doit le faire savoir de son vivant. Ses proches ne seront pas consultés sur ce point par l’équipe médicale.

Comment mettre son entourage au courant ? Il faut coucher son consentement par écrit (manuscritement), le dater et le signer. Vous pouvez le faire en suivant l’exemple ci-dessous.

Ce document est à transmettre à l’établissement de don le plus proche de chez soi, il sera également signé par cet établissement. Une carte de donneur lui sera ensuite remise.

Le donneur peut également faire connaître ses volontés quant à la restitution de son corps, ou de ses cendres, à ses proches.

A priori, aucun frais liés aux obsèques ne doit être demandé au donneur ou à l’entourage puisqu’il s’agit d’un don. La faculté est censée prendre en charge les frais de transport et de crémation ou inhumation, sauf si le corps a été rendu.

Le refus du corps par la faculté de médecine

Il arrive qu’un corps soit refusé parce que :

• aucune carte de don n’a été trouvée ;
• un examen médico-légal est prévu ;
• le défunt a subi des opérations il y a peu de temps…

3. Le don d’organe et le don du corps en un clin d’oeil

Afin de mieux comprendre les différences entre ces deux types de don, voici un tableau récapitulatif.